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DEMOGRAPHIE VILLE GÉNÉALOGIE SEGUIN
DEMOGRAPHIE VILLE
GÉNÉALOGIE SEGUIN
Joseph Marie SEGUIN
A cette époque, les Seguin sont très nombreux à La Gacilly ; il y en a en ville, mais aussi dans beaucoup de villages. Entre 1646 et 1747, on ne compte pas moins de 12 mariages Seguin et entre 1646 et 1814, c’est 27 mariages Seguin qui auront lieu.
En bon républicain et pour ne pas déplaire à ses amis révolutionnaires, Joseph Marie Seguin achète des biens nationaux, il fut même parmi les premiers acquéreurs :
17 juin 1794 : il achète pour 5650 livres, la métairie de Launay aux Fougerêts appartenant à Guillard de Launay.
Si notre juge a bien profité de la situation, il n’est pas le seul, un autre notaire du nom de Cheval est surtout acquéreur de meubles dans les mêmes conditions, c’est à dire meubles vendus après saisie, à la Bourdonnaye pour 4380 livres, des meubles du recteur de Glénac P. Fleury déporté pour 837 livres, du vicaire de Glénac déporté pour 222 livres, du prêtre Robin déporté pour 320 livres, et enfin du recteur de Cournon J. Robert déporté pour 518 livres.
Des pillages effectués par les Chouans ont lieu à Sixt-sur-Aff, à Goven et une attaque est opérée sur Allaire qui provoque l’installation de nouveaux cantonnements républicains aux environs de Redon. Les troupes ayant été retirées de La Gacilly, les habitants viennent à Redon exprimer les craintes qu’ils ont de voir piller les grains appartenant à la République. Bien que La Gacilly n’appartienne pas au district de Redon, le directoire de cette ville donne cependant 25 hommes jusqu’à ce que le district de la Roche-des-Trois ait enlevé les grains. Joseph Marie Seguin est alors nommé commissaire.
Si Joseph Marie Seguin avait réussi à prendre la fuite ce jour-là, il semble bien que cette fuite lui fut facilitée par la présence de Jouvance parmi les Chouans. Davalo commandait une petite troupe de cavaliers chouans cantonnée aux Fougerêts et Jouvance, appelé le connaisseur des marais, était son agent de liaison. Ce dernier était reconnu comme étant le passeur, le facteur, sans ennemi même chez les adversaires et certains documents mentionnent que c’est lui qui favorisa la fuite de Joseph Marie Seguin. Ce qui parait étrange, car les gars de Saint-Martin-sur-Oust et des Fougerêts avaient de vieux comptes à régler avec Joseph Marie Seguin car, en sa qualité de juge de paix, il était l’agent naturel de toutes les perquisitions qui leur étaient odieuses et le canal ordinaire des dénonciations faites contre eux. C’est pourquoi le prirent-ils pour l’homme qui sortit de chez lui, alors qu’il s’agissait de Mathurin Robert.
Joseph Marie Seguin rendit compte également du pillage effectué par les Chouans cette nuit-là. En voici un extrait où, voulant appuyer les réclamations de ses amis et les siennes aussi sans doute, il exagère vraisemblablement un peu sur certains points « Ce matin-là, laissant de côté la maison de Joseph Seguin qui fut préservée par le corps de Mathurin Robert, ils se dirigèrent vers la demeure de Patern Soulaine qui habitait place du Cas-Rouge, à l’entrée de la rue St-Vincent. Patern Soulaine, gros marchand de la localité, était le beau-frère du percepteur Clémenceau et acquéreur comme lui de biens nationaux. Il s’était, avec son beau-frère, réfugié à Roche-des –Trois. Voici la déclaration de sa femme Marguerite Chollet : « Étant couchée, elle entendit faire dans la porte de sa demeure une grande décharge de coups de fusils par des gens qui criaient : Vive le Roi » et dire « Ouvrez de par le Roi ou nous enfonçons ». Déclare qu’elle se leva et ouvrit la porte qu’au même instant 30 ou 40 hommes armés de fusils, de baïonnettes, de pistolets, de sabres , entrèrent, la saisirent en la menaçant de lui brûler la cervelle, se saisirent d’elle et lui donnèrent une pousse contre le lambris dont elle fut blessée à la tête, qu’on lui demanda des armes et de la munition, qu’ils prirent tout ce qu’elle avait d’argent dans la boutique et la marchandise qu’il leur plut, qu’elle reconnut sur la rue les deux Boutemy de Glénac ».
Dans un autre compte-rendu rédigé par Joseph Marie Seguin sur l’attaque de La Gacilly par les Chouans, il rapporte que « la petite garnison de républicains renforcée par une garde nationale plus dévouée que nombreuse laisse une triste réputation par ses déprédations, ses brigandages et même ses crimes. Composée de 45 hommes, elle appartient au 109° régiment d’Infanterie de Rouen. Ces troupes vivaient sur le pays et ne se faisaient aucun scrupule de piller, de voler, ni même de tuer ceux qui leur résistaient
11 juin 1824 : décès de Joseph Marie Seguin à La Gacilly ; il avait 72 ans.
Charles Florentin SEGUIN ,l’autre fils
Ce fut le dernier enfant de Jean Marie et de Jeanne Louise Grinsart, le frère de Joseph Marie qui était son aîné ; c’est pourquoi Charles Florentin signera très souvent Seguin Cadet mais plus souvent Seguin le Jeune.
Il est né à la Moraie en la Chapelle-Gaceline dans la maison de son grand-père Joseph Marie, maison qui comportait deux petits appartements. La famille viendra par la suite s’installer à la Bouère. Il est d’abord huissier à Redon où il épouse Agathe Françoise Niget puis la municipalité de La Gacilly l’appelle pour être secrétaire du conseil municipal de La Gacilly en remplacement de René Deschamps nommé commis à l’administration du district de Rochefort en novembre 1793. Peu de temps après, il est nommé commissaire du Directoire exécutif en résidence à Carentoir. Mais très rapidement, il ne peut y rester en résidence tant il s’est fait détester de la population et il est obligé de se réfugier à La Gacilly sous la protection des troupes républicaines. Il vient rejoindre les républicains gaciliens pour y « vivre des revenus de ses biens patrimoniaux et nationaux ». Il s’installe dans une maison de la rue La Bourdonnaye (maison Collineaux-Josso, actuellement 5 rue Y. Josso, future maison Étrillard) où il joue au grand seigneur et fait comparaître devant lui notaires, greffiers et administrés de Carentoir pour y donner des exemptions de service militaire moyennant finances, bien entendu.